Lexique culinaire familial
Révision datée du 12 janvier 2022 à 18:02 par Bebert (discussion | contributions)
Notre pratique quotidienne de la cuisine et sa transcription dans ce recueil fait apparaître quelques mots rares dont l'usage, pour certains, ne dépasse pas le cercle de la famille. En voici quelques exemples :
- Amarinage : Employé par Noémie dans sa recette de fricassée de poulet, l'amarinage est le nom utilisé en Guyane pour décrire l'action de mettre un aliment à mariner. À l'origine, ce mot désigne le fait de s'emparer d'un vaisseau ennemi et de l'intégrer à sa flotte.[1]
- Dégadrouillé : Utilisé par Ninette dans sa recette d' œufs au vin, cette expression originaire du village de Tregny dans l'Yonne sonne tellement juste, qu'on devine aisément sons sens : l'état d'un aliment qui aurait perdu toute tenue du fait d'une cuisson trop longue ou d'une manipulation mal adaptée.
- Enfaîté : Nicole cite cet adjectif dans sa recette de crêpiau : 1 cuillerée à soupe de farine très "enfaîtée". Enfaîter veut dire : couvrir un toit d'un enfaîtement, d'enfaîteaux. Il est utilisé ici pour désigner un récipient dont le contenu s'élève au dessus du bord, comme un toit : une cuillère bien remplie !
- Frestillon : Utilisé par Ninette dans sa recette d'ile flottante, ce mot propre à la famille est, nous dit-elle, inconnu par Larousse et Google. Encore un mot qui sonne bien pour désigner les petits morceaux d'un aliment qui se serait en partie dégadrouillé...
- Lunule : Jean-François utilise avec justesse ce terme de géométrie pour décrire ses quartiers d'oignon dans sa recette de soupe à l'oignon. En effet, une lunule est une portion de plan délimitée par deux cercles non concentriques de rayons différents[2].
- Ziste : Employé par Virginie dans sa recette de citronnade, le ziste désigne la partie blanche de la peau du citron. Un terme d'origine populaire qui finira bien par rentrer dans le dictionnaire.
- Aumônière : Utilisé par Nico dans sa recette de Choucroute alsacienne pour décrire le petit morceau d'étoffe ficelé qu'il utilise pour ses épices. Une aumônière est, à l'origine, une forme de bourse portée à la ceinture et contenant l'argent destiné à l'aumône[3]. Par extension, cela désigne aussi une spécialité culinaire, genre de petit chausson de pâte garni dont les bords relevés sont fermés par le haut en nouant une ficelle de cuisine ou un cordon végétal.