Lexique culinaire familial
Révision datée du 11 janvier 2022 à 20:55 par Bebert (discussion | contributions)
Notre pratique quotidienne de la cuisine et sa transcription dans ce recueil fait apparaître quelques mots rares dont l'usage ne dépasse pas, pour certains, le cercle de la famille. En voici quelques exemples :
- Amarinage : Employé par Noémie dans sa recette de fricassée de poulet, l'amarinage est le terme utilisé en Guyane pour désigner l'action de mettre un aliment à mariner. À l'origine, ce mot désigne l'action de s'emparer d'un vaisseau ennemi et de l'intégrer à sa flotte.[1]
- Dégadrouillé : Utilisé par Ninette dans sa recette d' œufs au vin, cette expression originaire du village de Tregny dans l'Yonne sonne tellement juste, qu'on devine immédiatement sons sens : l'état d'un aliment qui aurait perdu toute tenue du fait d'une cuisson trop longue ou d'une manipulation mal adaptée.
- Enfaîté : Nicole décrit ainsi une cuillère de farine dans sa recette de crêpiau : 1 cuillerée à soupe de farine très "enfaîtée". Enfaîter qui veut dire : couvrir un toit d'un enfaîtement, d'enfaîteaux, est ici utilisé pour désigner un récipient dont le contenu s'élève au dessus du bord, comme un toit.
- Frestillon : Utilisé par Ninette dans sa recette d'ile flottante ce mot propre à la famille est, nous dit-elle, inconnu par Larousse et Google. Encore un mot qui sonne bien pour désigner les petits morceaux d'un aliment qui se serait en partie dégadrouillé...
- Lunule : Jean-François utilise avec justesse ce terme de géométrie pour décrire ses quartiers d'oignon dans sa recette de soupe à l'oignon. En effet, une lunule est une portion de plan délimitée par deux cercles non concentriques de rayons différents[2].
- Ziste : Employé par Virginie dans sa recette de citronnade, le ziste désigne la partie blanche de la peau du citron.